samedi 30 juin 2007

La Daube de Grand Maman

Toujours pas le courage de me mettre à la popotte (quand je suis toute seule abandonnée, je n'ai pas tellement le coeur à ça)...

Je vais donc en profiter (comme je ne serai pas dérangée toutes les 5 minutes par un individu masculin en mal de reconnaissance) pour mettre quelques recettes en ligne.
Bon, pas encore de photos mais cela viendra.

Ma grand mère, d'après absolument tout le monde, ne faisait pas bien la cuisine... J'ai toujours entendu dire que la première fois qu'elle avait fait des cannellonis elle y avait mis de la purée (sa vieille cuisinière lui ayant affirmer que pour les farcir, il suffisait d'y mettre un reste....)
Il lui restait de la purée, sa farce était toute trouvée...

Toutefois, elle avait deux plats dans lesquels elle excellait, et cela, on ne pourra pas lui enlever...
A savoir la Daube (varoise, comme elle avait l'habitude de dire) et la frita.

La Daube est un plat qui ne mettra jamais personne d'accord. Comme le couscous de mon cher et tendre d'ailleurs, ou la Molokhia sur laquelle nous reviendrons plus tard.
Certains y mettent de l'oignon, d'autres des carottes... Certains font mariner la viande, d'autres non.
Je vais donc vous livrer la recette de ma grand-mère qui évoque pour moi toute mon enfance.

Daube de Grand Maman (qu'elle même désignait comme étant la Daube Varoise de Marie, sa cuisinière de quand elle était petite fille)

Pour environ 6 personnes:

  • 1,5Kg à 2 Kg de boeuf dans le jarret ( galinette en provençal) , ou encore du paleron ou de la joue c'est très bon aussi.
  • 1 grosse tête d'ail
  • du lard (je sais, les proportions ce n'est pas vraiment ça, mais bon, c'est de la cuisine de grand mère)
  • du gras de veau que vous fournie gracieusement votre boucher
  • de l'huile d'olive
  • 1 litre de vin rouge avec tanin (genre bourgogne), on utilisait souvent du gigondas avant que les prix ne flambent.
  • thym
Mettre la viande coupée en morceaux avec quelques lardons (ma tendre moitié n'en mangeant pas, j'omets ceci, c'est quand même très bon) ainsi que la tête d'ail entière épluchée dans une daubière avec 4 cuillerées à soupe d'huile d'olive. Saler, poivrer. Faire revenir.
Rajouter le gras de veau (certes pas diététique mais très bon, surtout si comme moi on ne peut pas utiliser de porc), le thym.
Mettre le vin rouge (parce que s'il ne mange pas de porc, l'alcool ne dérange pas du tout Monsieur Courgette... Pffff...) dans la daubière afin qu'il recouvre la viande. Faire cuire à feu doux pendant un long très long moment... l'idéal étant toute la nuit sur un poêle à bois.

Déguster avec des tagliatelles, spaghettis ou encore des macaronis rayés en passant le tout au four et en mettant du gruyère par dessus.
Un vrai régal...

Bon, concernant les changements que j'effectue... Donc, pas de lardons pour Monsieur, et pas de daubières non plus (car ne passe pas sur l'induction) mais cuisson en cocotte, et puis souvent je rajoute également une feuille de laurier, comme ça en passant...


La daubière de ma grand-mère



Ma cocotte (sauf que la notre est prune)


4 commentaires:

Papilles et Pupilles a dit…

J'ai bien ri avec le cannelloni farci à la purée. Je ne connaissais pas du tout le terme "daubière".

Courgette Volante a dit…

Merci pour le commentaire. Je suis une grande lectrice de ton blog que je trouve vraiment fantasmant.
Et suis donc toute contente de ce message.

Quant à ma grand mère, il y'en a d'autres que je relaterai plus tard...
En tout cas, ce n'est pas d'elle (ni de mon autre grand mère, qui elle ne cuisinait pas du tout, le problème ne se pose même pas) que je tiens mon amour des bonnes choses et de la cuisine...

Courgette Volante a dit…

Mais pourquoi ma mise en page merdouille comme ça...
C'est à désespérer...

Papilles et Pupilles a dit…

merci :) Des fois ça saute des générations .... heureusement. Moi c'est l'inverse. Une grand mère cuisinière et une mère qui ne l'était pas du tout.